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Le blog de Philippe ZAPPELLA

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29 mars 2006

La 4ème de couverture de mon roman

En cette fin de XXIèmesiècle, grillé par les canicules successives, notre beau pays ne ressemble plus qu’à un immense paillasson hexagonal ; cependant, les dieux distraits et francophobes ont oublié une contrée ; la Franche-Comté qui restera verdoyante. Dans cette région où pousse la grande Gentiane Jaune, les biologistes découvrent une variété dans laquelle ils piègent la miraculeuse gensiusoline ; cette molécule a le pouvoir de prolonger la vie des humains. Une telle découverte génère des profits qui mettent des requins peu scrupuleux dans le sillage des deux chercheurs : Heart  et  Bisson. Le ministère des Finances dépêche son meilleur agent spécial ; Gilles De Vienne dont la mission consistera à apaiser l’environnement des chercheurs, ce ne sera pas une mission comme les autres…

N° ISBN 2-9526206-0-1                                                                 Dépôt légal mars 2006

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26 mars 2006

Depuis le début de ce 21èmesiècle le niveau des

Depuis le début de ce 21èmesiècle le niveau des mers et des océans du globe était monté de trente centimètres en quatre décennies, au point que la France voyait ses côtes rongées par la mer. Ses glaciers alpins et pyrénéens reculaient à une vitesse telle, que de puissants dispositifs de réfrigération nucléaire furent inventés et construits pour maintenir une climatologie capable de les garder au froid en retardant leur inexorable disparition. Si ses montagnes avaient pu ainsi être sauvées, rien malheureusement n’avait fonctionné pour préserver ses plaines et ses campagnes des sécheresses successives, et la France de l’an 2040 ressembla à un immense paillasson hexagonal, grillé et jauni. Une contrée cependant était oubliée par la colère des dieux distraits et francophobes ; la Franche-Comté en général et le verdoyant Haut-Doubs en particulier. C'était donc dans ce cadre vert et bucolique que Marcelin Vermod et son petit-fils gravissaient le petit chemin de terre qui serpentait à travers les pâturages. Depuis quatre jours une petite pluie fine et froide ne cessait de se répandre sur le Haut-Doubs, de sorte que les pâtures, encore herbeuses et grasses du soleil de juillet août, furent copieusement gorgées d’eau. Dans ces pâtures au-dessus de mille mètres, les gentianes jaunes éclataient fleuries et resplendissantes, telles des feux d’artifices fusant de leurs feuilles duveteuses. Le père Vermod ne s’en étonnait plus et prédisait même une abondante couche de neige pour l’hiver à venir.

– Vois-tu Josèphe, la hauteur des tiges nous indique l’épaisseur de neige que nous aurons bientôt !

Le garçon posa aussitôt son outil à terre pour toiser la gentiane jaune la plus proche. Le nez dans les fleurs du haut de tige, alignant celui-ci avec sa main qu’il passait au-dessus de sa casquette, il jaugea la plante d’un air effaré.

– Jusque là… tu te rends compte pépé, je disparaîtrai jusque là sous la neige cet hiver !

– Bien sûr, c’est normal, t’es haut comme trois pommes.

Le gamin, l’œil noir, d’une irritation contenue gonfla alors ses joues rouges, il chargea la lourde fourche sur son épaule puis se retourna en marmonnant.

– Tu dis que je suis p’tit, mais aujourd’hui t’es bien content de me trouver pour faire le gentianaire.

– Allez ne ronchonnes pas et marches en regardant devant toi où tu mets les pieds.

Le petit-fils imita son grand-père en le singeant.

– Oui, je sais – « Nos amies, les vaches nous ont laissé des trésors, alors fais attention de ne pas marcher dedans ! »

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